Droit du travail canadien : 10 règles importantes pour les employeurs étrangers
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L'économie solide du Canada, sa main-d'œuvre qualifiée et son accès aux grandes chaînes de distribution en font un marché idéal pour les entreprises internationales qui souhaitent investir et se développer. Toutefois, au Canada, la législation fédérale ne régit que certaines industries, tandis que toutes les autres sont régies par les lois provinciales. En savoir plus sur 10 règles importantes pour les employeurs étrangers au Canada et sur les principales questions en matière de droit du travail
Selon les statistiques, environ 7 % des étrangers possèdent une entreprise avec des employés au Canada. Le plus souvent, ce sont des ressortissants de Chine, de Singapour, d'Inde et des États-Unis qui ouvrent un bureau de représentation ou une nouvelle entreprise dans le pays.
Le droit canadien du travail et de l'emploi présente de nombreuses particularités et nuances et peut devenir un véritable labyrinthe pour un employeur étranger. Si vous envisagez d'ouvrir un bureau de représentation de votre entreprise dans le pays de la feuille d'érable, vous devez tenir compte des différences de législation du travail entre les États. En outre, si votre entreprise emploie des travailleurs originaires de différentes provinces et territoires du Canada, il peut s'avérer encore plus difficile de se conformer à la loi, car chaque région possède des droits et des normes de travail différents.
Quelles sont donc les dispositions les plus importantes de la loi canadienne sur le travail ? 10 règles pour les employeurs étrangers suite.
1. Il est impossible de licencier sans avertissement
Au Canada, le licenciement d'un employé sans préavis ou avec une indemnité de préavis n'est possible que s'il existe des motifs raisonnables. En outre, le cas doit entrer dans la catégorie des fautes graves et l'employeur doit disposer de preuves solides de la culpabilité du travailleur. Si vous envisagez de licencier un employé sans motif, vous devez respecter les délais de préavis provinciaux ou verser une indemnité à l'employé.
2. Pénalité pour classification incorrecte des salariés
Au Canada, on distingue deux catégories de travailleurs :
- Les salariés - qui effectuent un travail exclusivement sous la supervision directe de l'employeur pour une période indéterminée et qui ont droit à des prestations.
- Les entrepreneurs sont des travailleurs indépendants qui travaillent de manière autonome pendant une période déterminée et n'ont pas droit aux prestations.
La combinaison de ces catégories peut donner lieu à des pénalités pour classification erronée et à des prestations antidatées avec intérêts. Cela peut parfois coûter des millions de dollars à une entreprise.
3. Une législation antidiscriminatoire solide
Les lois fédérales et provinciales protègent les Canadiens contre toute forme de discrimination. La loi canadienne sur les droits de la personne interdit l'emploi fondé sur la race, l'âge, l'orientation sexuelle et le sexe. En outre, la plupart des provinces disposent de leurs propres protections. Par exemple, la Colombie-Britannique interdit la discrimination fondée sur des condamnations pénales sans rapport avec l'emploi.
4. Application de diverses lois dans certains domaines
La législation du Code du travail du Canada ne s'applique qu'aux employés du gouvernement fédéral et aux travailleurs du secteur privé dans les domaines de la banque, des télécommunications et des transports. Cela représente moins de 10 % de la main-d'œuvre canadienne. Le travail du reste des Canadiens est régi par les lois provinciales sur l'emploi et d'autres lois nationales. Le Canada dispose de conseils des relations du travail dans toutes ses juridictions.
5. Le droit d'adhérer à des syndicats
Les travailleurs canadiens ont le droit à la liberté d'association, et tout travailleur non cadre au Canada peut diriger un syndicat sans craindre de représailles de la part de l'employeur. Grâce à la négociation collective, l'employeur et le syndicat créent une convention collective qui établit de nouvelles conditions de travail. Pendant les négociations, les travailleurs ont le droit de grève.
6. Amendes, pénalités et conséquences juridiques de l'absence d'avantages sociaux pour les travailleurs
Chaque travailleur au Canada a droit à des prestations légales - pension, assurance-emploi, vacances, jours fériés, indemnités, etc. Chaque province canadienne dispose de sa propre loi sur les normes d'emploi, qui fixe des conditions de travail minimales. Les employeurs qui n'offrent pas d'avantages sociaux à leurs employés sont passibles d'une amende.
7. Les accords de non-divulgation (NDA) sont obligatoires au Canada
Les accords de non-divulgation (NDA) peuvent être inclus en tant que clauses de confidentialité dans les contrats de travail canadiens. Ils sont conçus pour protéger les informations confidentielles s'ils sont raisonnables, spécifiques et dans l'intérêt public, c'est-à-dire qu'ils ne dissimulent pas les activités criminelles de l'organisation.
8. L'employeur est responsable des normes de santé et de sécurité sur le lieu de travail
Selon le code du travail, les employés doivent être avertis des risques possibles sur le lieu de travail et avoir des contacts avec les représentants du service de protection du travail. Les travailleurs canadiens sont également protégés contre tout harcèlement. En cas de violations sexuelles, l'employeur est tenu de protéger l'anonymat du plaignant et ses intérêts.
9. Protéger les informations personnelles des employés
Le Canada dispose d'une loi fédérale qui protège les informations personnelles et les documents électroniques (PIPEDA). Des lois provinciales similaires ont également été approuvées dans les régions de l'Alberta, de la Colombie-Britannique et du Québec. Ces règles obligent l'employeur à obtenir le consentement de l'employé avant de collecter toute information personnelle, ainsi qu'à ne lui demander que les données nécessaires et à ne les collecter que par des moyens légaux.
10. Transparence dans le paiement de la main-d'œuvre
La loi sur l'équité en matière d'emploi oblige les employeurs à communiquer les données salariales afin d'identifier tout écart de rémunération entre les groupes démographiques. Cette règle favorise une rémunération équitable pour les femmes, les groupes minoritaires et les personnes handicapées. Les Îles-du-Prince-Édouard ont également adopté récemment une loi exigeant que les informations salariales figurent dans les offres d'emploi publiques.
Principales questions sur le droit du travail canadien
1. Quel est le salaire minimum au Canada ?
À compter du 1er avril 2023, le salaire minimum fédéral au Canada est de 16,65 dollars canadiens de l'heure. Toutefois, ce tarif s'applique aux employés fédéraux et aux travailleurs des industries qui s'étendent au-delà des frontières provinciales (comme les transports, les banques et les télécommunications). Pour tous les autres travailleurs, le salaire minimum varie selon les provinces et les territoires. Toutefois, la moyenne est de 14,75 à 15,00 dollars canadiens de l'heure.
Le montant du salaire minimum augmente régulièrement en fonction de l'inflation dans le pays.
2. Quelles sont les règles approuvées en matière d'heures supplémentaires au Canada ?
Les provinces ont des règles différentes en matière de paiement des heures supplémentaires. Toutefois, en règle générale, le paiement doit dépasser au moins 1,5 fois le taux de base.
Dans la plupart des régions du Canada, la semaine de travail est de 40 heures. Toutefois, en Alberta et en Ontario, le travail de plus de 44 heures est considéré comme des heures supplémentaires, l'Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse ont un seuil de 48 heures, etc.
3. Avantages pour les travailleurs au Canada
Tous les salariés canadiens à temps plein ont droit aux prestations légales suivantes : pension, assurance-emploi (qui couvre le congé parental, les droits aux vacances (qui varient en fonction de l'année de service), les jours fériés, les congés de maladie (à l'exception de l'Alberta et du Manitoba). Toutefois, le montant minimum de ces prestations est également fixé par les conseils provinciaux et payé par les employeurs.
Tous les travailleurs canadiens sont également couverts par des régimes d'assurance maladie, et les employeurs ont la possibilité d'offrir une couverture supplémentaire par l'intermédiaire de prestataires privés.
4. Comment licencier un employé au Canada ?
Le licenciement volontaire n'est pas reconnu au Canada, mais deux méthodes de licenciement forcé d'un employé sont approuvées dans le pays :
- Le licenciement sans motif - l'employeur canadien doit notifier par écrit à l'employé son intention de le licencier ou de lui verser une indemnité. La durée de la période de préavis est déterminée par chaque province et dépend de la durée pendant laquelle le salarié a travaillé pour l'entreprise.
Les employés sous réglementation fédérale ont droit à un préavis de deux semaines et reçoivent une indemnité de licenciement égale à deux jours de salaire par année de service. Parmi les provinces, seule l'Ontario impose le versement d'une indemnité de licenciement.
- Licenciement motivé - si le licenciement est motivé par une raison valable, il n'est pas nécessaire de donner un avertissement ou de verser une indemnité tenant lieu de préavis. Toutefois, l'employeur est tenu de confirmer le bien-fondé du licenciement - faute du salarié, vol, fraude, violence, etc.
Igor Usyk - Chef du service juridique de Visit World
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